Rencontre avec Tristan Peugeot, sportif et végétarien, influenceur culinaire sur Esperluette, le podcast à l'écoute du Vaucluse

Tristan Peugeot, la force tranquille de l’influence culinaire

Aujourd’hui, je suis un tout petit peu sortie de mon territoire en traversant la Durance pour me rendre à Cabannes à la rencontre de Tristan Peugeot.

Tristan est un sportif passionné par le triathlon longue distance, activité qui demande quand même un sacré niveau, il a décidé de devenir végétarien il y a quelques années tout en continuant sa pratique sportive.

Et puisqu’il est aussi passionné de cuisine et qu’il ne trouvait pas les recettes végétariennes qui lui convenait, il a lancé un blog puis un compte Instagram pour rassembler ses recettes. 

Aujourd’hui ce sont plus de 55 000 personnes qui suivent ses pépites veggies sur Instagram.

Alors en dehors de ses recettes qui sont excellentes, ce que j’ai eu envie de partager avec vous c’est son approche sans prise de tête ni culpabilisation, ce qui est pour moi la meilleure manière de convaincre et de faire changer les habitudes, chacun à son rythme.

J’ai divisé cette interview en deux épisodes : la première partie où il parle de sa pratique sportive et comment il est devenu végétarien ;

la deuxième où il parle de ses recettes favorites & de sa manière de gérer le succès.

Vous allez l’entendre Tristan, c’est la force tranquille de l’influence, tout en douceur et naturel. Comme dans son assiette, tout est pour lui une question d’équilibre sans se mettre la pression et franchement je trouve que ça met un peu de fraîcheur dans ces réseaux sociaux où tout est axé sur le toujours plus.

Bonne écoute !


Cet épisode d’Esperluette a été pensé, enregistré (février 2024) et produite par Marie-Cécile Drécourt.

Toutes les références citées dans l’épisode :

Le site Tristan de : https://peugeot-tristan.fr/

Son compte Instagram : https://www.instagram.com/peugeot_tristan/

La Recette des rouleaux à la cannelle : https://peugeot-tristan.fr/cinnamon-rolls/

La recette du faux gras : https://www.instagram.com/reel/C0V8vkItjP4

The Game changer : https://gamechangersmovie.com/

Le club des cinglés du Ventoux : https://www.clubcinglesventoux.org/

Pour les malentendant·es, les deux épisodes sont entièrement retranscrits ci-dessous

Merci à Autopscipt qui me permet de faire toute la retranscription de mes épisodes


Intro de l’épisode 

Marie-Cécile :
Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue dans ce premier épisode de la saison 06 d’Esperluette, le podcast qui va vous faire écouter les savoir-faire, la culture et le patrimoine dans le Vaucluse. Je suis Marie-Cécile Drécourt, la productrice de ce podcast et depuis 2018 je donne la parole aux vauclusiennes et vauclusiens passionné·es par leur métier ou leur projet pour vous les présenter et vous montrer ce qui les anime.

Chtie d’origine, le Vaucluse est mon territoire d’adoption. Même si j’y habite depuis 15 ans, j’essaie de toujours garder un peu ce regard de celle qui visite une région pour la première fois. Et si j’aime autant y vivre c’est pour ses paysages très variés, ses lumières incroyables toute l’année et surtout pour les personnes qui croisent mon chemin et qui font la force et la spécificité du Vaucluse. C’est ce que j’ai envie de vous faire entendre dans ce podcast.

Aujourd’hui, je suis un tout petit peu sortie de mon territoire en traversant la Durance pour me rendre à Cabannes à la rencontre de Tristan Peugeot.

Pourquoi avoir invité Tristan Peugeot ?

Sportif passionné notamment par le triathlon de longue distance, activité qui demande quand même un sacré niveau, il a décidé de devenir végétarien il y a quelques années tout en continuant sa pratique sportive. Et puisqu’il est aussi passionné de cuisine depuis tout petit et qu’il ne trouvait pas les recettes végétariennes qui lui convenaient, il a lancé un compte Instagram et un blog pour rassembler ses recettes.

Aujourd’hui, ce sont plus de 55 000 personnes qui suivent ses pépites veggies sur Instagram. Alors en dehors de ses recettes qui sont excellentes, ce que j’ai eu envie de partager avec vous, c’est son approche sans prise de tête ni culpabilisation, ce qui est pour moi la meilleure manière de convaincre et de faire changer les habitudes, chacun à son rythme. J’ai divisé cette interview en deux épisodes, la première partie où il parle de sa pratique sportive et comment il est devenu végétarien, la deuxième où il parle de ses recettes favorites et de sa manière de gérer le succès.

Vous allez l’entendre, Tristan c’est la force tranquille de l’influence. Tout en douceur et naturel, comme dans son assiette, tout est pour lui une question d’équilibre sans se mettre la pression et franchement, je trouve que ça met un peu de fraîcheur dans ses réseaux sociaux où tout est axé sur le toujours plus. Il est donc temps de rencontrer Tristan et d’apprendre à mieux le connaître.

Tristan Peugeot débute le sport long à 30 ans

Tristan :
Tristan Peugeot, je tiens un blog de cuisine végétarienne, ça fait bientôt quatre ans. Je publie régulièrement sur le site et Instagram. À côté de ça, je fais du triathlon, à peu près une bonne dizaine d’heures de sport semaine en fonction des séances. J’aime bien le sport long, le vélo, la course à pied, la natation, ça me plaît beaucoup. Papa de deux enfants, 10 ans et 7 ans, marié. Je travaille à côté comme ingénieur dans la métallurgie. Le reste, c’est que de la passion.

J’ai commencé le sport, passé 30 ans. Petit déclic, je ne faisais rien du tout. Et puis, on sent qu’on s’empâte, on s’en rend compte un peu. Et puis, là, le sport est venu tout doucement. Une fois, je suis allé avec mon beau-père, on a loué des vélos. On a été faire une petite ascension. Lui, il était loin devant. Moi, j’étais à l’agonie derrière. Et là, je me suis dit « non, plus jamais ». Donc, je me suis mis un coup de pied aux fesses et je me suis mis au sport. Et ça m’a beaucoup plu.

On a commencé avec les copains, un peu de VTT le week-end. Et puis après, ça a été après le VTT, ça a été le triathlon. Et puis, ça s’est enchaîné tout doucement. Et puis, la passion et le plaisir étaient là. Ça me plaît beaucoup. Et puis, me lancer des petits défis. Il y a toujours des choses qui me plaisent beaucoup. L’année dernière, j’ai fait du long à vélo. C’était le tour en Suisse. C’était 1000 kilomètres. Voilà, c’est des petits trucs qui me plaisaient, d’aller balader là-bas. Et puis, pourquoi pas essayer.

Marie-Cécile :
Vous commencez à un petit peu mieux connaître Tristan. Et vous l’avez entendu, il aime se lancer, comme il dit, des petits défis. Je crois que nous n’avons pas tous la même définition du mot « petit ». Personnellement, je l’ai découvert quand il a réussi celui des bi-Cinglés du Ventoux. Vous ne savez pas ce que c’est ? Je le laisse vous l’expliquer.

Comment il a vécu la bi-Cinglé du Ventoux

Tristan :
Le Ventoux, c’est vrai que c’était un certain nombre de fois déjà pour s’entraîner. On commençait par la Cinglée, donc les trois ascensions. La bi-Cinglé, donc deux fois les trois ascensions. On fait deux fois chaque montée, donc deuxfois les trois montées, dans l’ordre où on veut, sur la journée. On a démarré à peu près à 4h du matin et j’ai fini autour de 22h30. Fatigué, mais bien. En fait, il y a un moment où tu arrives, c’est de la gestion sur du long.

Ce n’est pas un sprint. Donc, dès le début, il faut absolument gérer ton effort. Même si tu es très bien, tu t’entraînes, tu te prépares, tu vas démarrer les premières montées et tu te dis, je pourrais y aller, je peux donner beaucoup plus. Non, il faut se surveiller, il faut rester tout le temps à l’aise. Il faut commencer à bien s’alimenter. Et puis après, on y va. En plus, c’était une journée, moi, que j’ai trouvée fabuleuse. Il y a plein d’amis qui sont venus tout au long de la journée. Le matin, on a démarré, on était six sur la première ascension. Il y en a qui sont venus sur la deuxième, après d’autres pendant l’après-midi.

C’est vraiment une journée de partage entre tout le monde et j’ai adoré ça. Même à la dernière montée, il y a des gens : »je t’ai suivi sur les réseaux, j’ai vu que tu étais là-bas, je suis venu, je peux venir avec toi. » Je leur ai dis, « il n’y a pas de souci, viens, on y va. » C’était vraiment une super journée qui est passée très, très vite.

À la fin, tu te dis, c’est déjà fini. C’était top. Ça a l’air hyper facile. Je ne dis pas que ce n’est pas usant. Surtout, le plus désagréable, c’était la douleur aux pieds parce que le problème sur des ascensions que tu répètes, surtout sur le Ventoux, il n’y a pas de pause. La montée est très, très régulière, très continue. Tu es toujours en train d’appuyer sur les pédales. Et quand tu es dans les descentes, c’est des descentes très rapides. Donc, quasiment, tu… Tu ne peux pas pédaler. Donc, tu ne récupères pas. Plutôt en vélo, le fait de pédaler, même à faible allure, permet de récupérer, avoir une circulation sanguine dans les jambes.

Et quand tu redémarres derrière, tu es bien sur le Ventoux, tu montes, tu écrases tout le temps les pédales. Tu descends, tu ne pédales plus. La descente dure 30-45 minutes. Et quand tu rattaques en bas, tu as les jambes chargées, les pieds en feu. Et là, il faut rattaquer. Les 5-10 premières minutes, c’est les pires. Après, tu redémarres. Mais c’est surtout ça le Ventoux : ça passe vraiment d’un effort à pas d’effort. Et c’est cette transition qui est assez difficile, on va dire, à appréhender.

Marie-Cécile :
Les routes qui mènent au Ventoux n’ont donc plus de secret pour lui. Sa pratique du sport est très intense. Elle demande donc un équilibre alimentaire très précis pour que le corps suive. Et au bout de quelques temps, Tristan a décidé de devenir végétarien. Mais qu’est-ce qui l’a poussé à changer son régime alimentaire ?

Pourquoi avoir changé de régime alimentaire et être passé au végétarisme ?

Tristan :
Le sport m’a un peu emmené sur cette partie-là. J’ai toujours aimé faire attention à ce que je mangeais, mais en se faisant plaisir. J’ai toujours aimé manger, aimé me préparer à manger. Et puis, c’est sûr, dans le sport, il y a toujours un côté performance physique qui est lié avec. Tu fais de la course à pied, tu fais 5 kilos de plus ou 5 kilos de moins, tu le le sens. Tu portes un sac à dos avec 5 kilos, tu vas aller moins vite. Sans aller non plus dans l’extrême. J’avais regardé beaucoup de vidéos, essayé de trouver des documentaires où je pouvais trouver dessus un lien entre le végétarisme, l’alimentation et les résultats sportifs ou en tout cas sur le corps, des améliorations. Parce qu’on sait que certains aliments vont être très acidifiants pour le corps.

On sait que la viande rouge, c’est à limiter, on va dire une fois toutes les deux semaines. Il y a tous des produits comme ça qu’il faut soit limiter, soit accompagner avec beaucoup de légumes pour avoir un bon équilibre. Donc, ça faisait à peu près 6 mois que je cherchais des résultats un peu cliniques là-dessus que je ne trouvais pas. Il n’y a vraiment pas assez de recherches à ce niveau-là. Et c’est dans la période où il y avait le reportage The Game Changer, j’ai regardé et je me suis dit « pourquoi pas essayer ? ».
J’ai prévenu ma femme, je lui ai dit n’achète plus de viande, n’achète plus rien, on finit ce qu’il y a dans le frigo et puis j’attaque. Ça l’a un peu surprise, elle m’a dit « bon ! ». Après je lui ai expliqué, je lui ai dit « voilà, j’ai envie d’essayer, voir ce que ça donne, on va tester, j’ai envie de tester et puis après on verra bien ».

J’ai voulu essayer ça et voir vraiment s’il y avait un impact sur le corps. Donc, je me suis fait accompagner avec un nutritionniste, un diététicien pour vraiment savoir. Ce n’est pas : « je supprime la viande. » C’est : « par quoi je remplace mon apport en protéines, pour ne pas qu’il y ait de manque derrière ». Parce qu’on sait déjà, dès qu’on commence à faire du sport, il faut apporter plus de protéines au corps.

C’est ça qui fait la reconstruction musculaire, pour pas qu’il y ait de perte à ce niveau-là. Donc, je me suis fait accompagner sur à quel moment vaut mieux favoriser les prises de légumineuses ou de tofu. Après, j’ai gardé les produits laitiers, les œufs, donc on va dire que c’est moins compliqué dans la cuisine du quotidien, les pâtisseries, les choses comme ça, même s’il y a beaucoup de choses qu’on peut faire sans. Mais tout doucement, je suis passé du jour au lendemain à un régime végétarien. J’ai appris à cuisiner différemment.

Pas si difficile finalement de végétaliser son assiette

Alors, les trois premiers mois, ça a été assez compliqué, c’est surtout pour bien équilibrer l’assiette. Et puis, au bout de trois mois, en fait, j’avais pris une habitude parce qu’on répète assez régulièrement les mêmes plats, même quand on est omnivore, on va souvent faire les mêmes choses, faire une quiche, faire des lasagnes. En fait, j’ai appris : une quiche au lardons, je fais une quiche avec du tofu fumé, mes lasagnes avec des protéines de soja, avec des légumineuses et puis je prépare tout autrement.

Et puis, en fait, au bout de trois / quatre mois, j’avais pris l’habitude. Sur le corps, je me sentais bien. Alors, on ne va pas dire qu’on est là à faire des essais cliniques en disant « Est-ce que je vais courir plus vite ? Est-ce que j’étais plus fort ou quoi que ce soit ? » Ça, je ne peux pas le dire. Et puis, on n’est pas à ce niveau-là. Mais en tout cas, sur la digestion, on se sent vraiment mieux. Et ça, je m’en suis rendu compte.

En famille, ça ne me dérange pas de cuisiner encore de la viande quand il y a du monde. Quand je sais que je suis avec des personnes que ça dérange surtout de ne pas manger de viande pendant le repas. Voilà, soit ils viennent avec la leur, soit j’en achète exprès pour eux et je leur prépare. Mais en tout cas, tu fais un gros repas de famille, tu ne manges que végétarien et à côté, tu fais un repas avec de la viande, toi, au bout de deux heures, même si tu as trop mangé, tu auras digéré, tu te sentiras bien, plus léger.

Quand tu manges de la viande, tu te souviens, un repas de Noël, tu en as jusqu’au soir où tu transpires, c’est dur à digérer. Tu es plus léger au quotidien, tu te sens mieux, tu digères mieux et ça, vraiment, tu le sens. Je n’ai pas arrêté de manger de la viande parce que je n’aimais pas ça. Souvent, il y a beaucoup de personnes végétariennes ou véganes qui arrêtent d’en consommer ou qui n’en consomment presque plus, pas parce qu’ils n’aiment pas la viande.

C’est plus pour le côté… soit le côté animal ou le côté limité, l’impact, ces choses-là. Il y en a beaucoup qui en sont là. Oui. Je n’ai jamais mangé un steak juste passé sur le grill, entre deux tranches de pain et un morceau de fromage. Mais aujourd’hui, je me dis que mon steak, je ne sais pas forcément d’où vient la viande, est-ce qu’elle a été bien produite ou alors c’est de la vieille vache laitière qui a dix ans, abattue comme ça.
Soit tu sais d’où vient vraiment ta viande, que c’est le petit paysan du coin qui traite bien ses bêtes, qu’elles partent à l’abattoir, que c’est fait correctement. Ou alors, essayer de trouver autre chose. C’est ce que j’ai fait.

Marie-Cécile :
Trouver d’autres alternatives, tester de nouvelles recettes, suivre ce que son corps réclame, c’est la manière dont Tristan a changé d’habitude alimentaire. Et comme je le disais en introduction du podcast, ce que j’aime dans sa manière d’en parler, c’est qu’il ne culpabilise personne. Il donne juste des clés pour avancer.

Donner des infos pratiques sans culpabiliser

Tristan :
Non, je ne suis pas à militer pro-végétarien. Je montre que c’est faisable. On peut faire du sport, être végétarien et être en bonne santé. Par contre, il faut manger équilibré, manger tout, bien regarder les proportions dans son assiette. C’est vraiment important. Il ne faut pas hésiter à se faire aider par des médecins. C’est important aussi si on a des doutes. Puis après, je trouve qu’il n’y a pas d’utilité à être pro dans quelque chose ou imposer un choix aux autres. C’est pas comme ça que ça marche.

C’est comme ça qu’on braque les autres. Je préfère avancer par petits pas, montrer qu’on peut de temps en temps consommer autre chose. Je vois au travail avec les collègues quand ils m’en parlent, il n’y en a aucun qui est végétarien. De temps en temps, il y en a un qui arrive, « J’ai essayé ta recette de dalh, c’est super. C’est super bon ! » Ils ont un repas dans la semaine où ils ne consomment pas de viande et ils se font plaisir. C’est ça qui est sympa.

C’est ça, si tu peux réduire d’un côté, c’est ça de gagné. Tu fais un ou deux repas dans la semaine où tu ne vas pas manger de viande, tu ne t’en rends même pas compte parce qu’il y a plein de repas dans la semaine où il n’y a pas de viande. Tu vas te faire une assiette de pâtes à la tomate ou un pesto, souvent il n’y a pas de viande dedans. Tu te mets une burrata dessus, c’est végétarien.

J’aime bien montrer aux autres que ça peut être facile. On n’est pas obligé d’être un grand cuisinier pour faire quelque chose de très bon et passer des heures en cuisine. Il y a des choses qui peuvent être très efficaces. Tu te mets le samedi ou le dimanche pendant deux ou trois heures en cuisine, tu peux presque préparer pour ta semaine. Tu prépares des légumes au four, tu fais quelques cuissons et puis après tu es tranquille tous les soirs. Tu as juste à réchauffer ou à combiner ce que tu as préparé.

Tu manges presque différent à chaque repas et tu ne passes pas des heures parce qu’on sait que tu arrives le lundi, le mardi soir, tu rentres du boulot, il est 19h-20h, tu n’as pas envie de passer deux heures en cuisine. Ce que tu as envie, c’est de rentrer, voir tes enfants, prendre une douche, passer un moment tranquille en famille et ne pas passer deux heures en cuisine. Essayer de cuisiner sur des temps où c’est peut-être un peu plus détendu et ne pas s’imposer ça.

Marie-Cécile :
Voilà la clé, que ça devienne une habitude, mais sans être une contrainte. Alors je résume, Tristan est un sportif d’assez haut niveau. Il a un blog et un compte Instagram culinaire à succès. Un grand potager où il cultive une bonne partie de ce qu’il cuisine, un travail à côté, une femme, deux enfants dont il s’occupe notamment tous les mercredis. A force de l’écouter raconter sa vie, je lui ai quand même demandé comment il arrivait à gérer tout ça.

Comment il gère toutes ses vies entre sportif, influenceur culinaire, père de famille …

Tristan :
Il y a des cases et puis tu mets un petit créneau dans chaque. Et puis par période, tu passes plus ou moins de temps. Là, c’est l’hiver, le potager, il n’y a rien à faire. Alors le sport, on passe un peu moins d’heures. Je cuisine un petit peu plus. Donc je prépare un peu plus en cuisine, avec du contenu que je vais peut-être exploiter plus tard.

Au printemps, mars / avril, quand je vais avoir le potager qui va démarrer, je vais peut-être passer un peu plus de temps sur ce moment-là. Et le contenu pour Instagram va se lier avec. Je vais préparer mes semis. Au lieu de parler un peu plus de cuisine, je vais parler un peu plus de jardin. Après, quand le potager va donner, ça va être du potager et de la cuisine derrière. Il y a un peu plus de temps en été pour le sport, mais les journées sont plus longues.

Donc j’essaye de cranter un peu tout ça. Et puis je ne travaille pas le mercredi. C’est la journée des enfants. Le mercredi, c’est leur journée. Je travaille à 80%. Quand on a eu le deuxième, c’est moi qui ai pris la décision. C’est une journée parentale. Je ne travaillais pas le mercredi pour garder les enfants. C’est quelque chose qui me plaisait beaucoup. On s’est rendu compte que le peu de perte de salaire que tu vas avoir avec le temps que tu as avec eux derrière, ça n’a pas de prix.

Je préfère travailler un peu moins et passer beaucoup plus de temps avec eux. Ça me permet de les emmener aux activités sportives, d’avoir du temps pour faire des choses à la maison avec eux, les devoirs, d’avoir du temps de loisir. Partir avec eux parce que le week-end, des fois, je vais faire une sortie sport un peu plus longue. Donc, je vais avoir une journée que je ne suis pas avec eux. Donc, au moins, j’ai cette journée-là qui l’aurait consacrée.

S’il y a des moments, il y a quelque chose que je veux favoriser ou je veux passer plus de temps, à ce moment-là, je passe plus de temps à ce moment-là. Je sais que c’est sur des périodes plus courtes. L’année dernière, quand je préparais la Crossing Switzerland, la course, c’était autour du 15 juillet. Les 2 mois et demi, 3 mois qui étaient avant, le potager, c’était beaucoup plus calme ; certains sports, j’ai réduit. J’ai moins nagé, j’ai moins couru, j’ai fait plus de vélo. Au lieu d’aller en voiture au boulot le matin, j’y allais en vélo. Je rentrais le soir aussi.

Donc, le temps de trajet, certes, était un peu plus long. Mais je passais soit 50 minutes de voiture, soit 1h20, 1h30 de vélo. Petit delta qu’il y avait entre les deux, je me levais un peu plus tôt, je partais plus tôt, j’y allais en vélo. J’essayais de rentabiliser au maximum le temps que j’avais là-dessus.

Conclusion de l’épisode

Marie-Cécile :
Vous l’avez entendu, tout a l’air tellement simple avec Tristan. Trouver un équilibre, faire des choix en conscience et prendre le temps d’apprécier ce qui est là, autant dans le potager qu’en famille ou sur un vélo. C’est déjà la fin de cette première partie de l’interview. Dans la deuxième partie, on va se focaliser sur son blog de cuisine et son succès sur les réseaux sociaux. Foncez l’écouter, la suite est déjà disponible sur toutes les applications audio. A très vite, je l’espère-luette, évidemment !

Transcription de la 2ème partie

Intro de l’épisode 

Marie-Cécile :

Marie-Cécile :
Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue dans ce premier épisode de la saison 06 d’Esperluette, le podcast qui va vous faire écouter les savoir-faire, la culture et le patrimoine dans le Vaucluse. Je suis Marie-Cécile Drécourt, la productrice de ce podcast et depuis 2018 je donne la parole aux vauclusiennes et vauclusiens passionné·es par leur métier ou leur projet pour vous les présenter et vous montrer ce qui les anime.

Chtie d’origine, le Vaucluse est mon territoire d’adoption. Même si j’y habite depuis 15 ans, j’essaie de toujours garder un peu ce regard de celle qui visite une région pour la première fois. Et si j’aime autant y vivre c’est pour ses paysages très variés, ses lumières incroyables toute l’année et surtout pour les personnes qui croisent mon chemin et qui font la force et la spécificité du Vaucluse. C’est ce que j’ai envie de vous faire entendre dans ce podcast.

Et là, vous allez entendre la deuxième partie de l’interview de Tristan Peugeot, la force tranquille de l’influence culinaire. Si vous n’avez pas encore écouté la première partie, commencez par là, c’est toujours mieux de débuter une histoire au début. Après l’avoir interrogé sur sa passion pour les sports assez intenses et les raisons pour lesquelles il est devenu végétarien, nous allons maintenant parler avec lui de son blog de cuisine et de son succès sur Instagram.

La passion de la cuisine depuis tout petit

Tristan :
J’ai toujours aimé cuisiner. En fait, plus jeune, j’avais hésité à m’orienter en cuisine. Et en fait, à ce moment-là, au niveau des orientations, quand j’ai commencé à regarder pour m’orienter en cuisine… Tu regardes : tu travailles le soir, tu travailles pendant les vacances, tu travailles le week-end. Et si tu veux avoir une vie de famille, c’est très compliqué. Je me suis dit, garde la cuisine pour le plaisir. J’ai cherché où il y avait des débouchés. Je me suis orienté dans la métallurgie, complètement différent. Et j’ai gardé ce côté-là. Donc, j’ai toujours bien aimé cuisiner et recevoir du monde.

Quand il y a du monde qui vient à la maison, j’aime bien me plier en quatre, faire une belle assiette bien préparée. Quand j’étais plus jeune à la télé, je regardais Maïté qui cuisinait ou comme un grand chef, je me régalais devant. Tout ce que tu peux faire juste avec un poireau, un oignon, tu peux faire un truc énorme avec très peu. Tout ça, ça m’inspire toujours. Et puis après, quand il y a du monde qui vient et qui me dit, « ou alors, « moi, j’aimerais manger ça ». Tout de suite, « OK, comment je vais le préparer ? Comment je vais faire ça ? » Ça, j’adore !

Marie-Cécile :
Et le blog, alors ? L’idée est arrivée comment ?

Comment est né le blog ?

Tristan :
J’ai commencé au mois de janvier à manger végétarien. Et au mois de mars, j’ai sorti le blog derrière. Pendant toute cette période, en fait, je publiais sur Insta ce que je consommais, ce que je préparais. Et en fait, j’avais beaucoup de remarques. Oui, tu as préparé ça, ça a l’air sympa, mais on ne retrouve pas les recettes. Voilà, c’est compliqué sur les réels de suivre les quantités, voir exactement comment tu as préparé. Et j’ai un ami informaticien, qui fait lui aussi du triathlon, qui un jour me contacte et me dit, bon, ben voilà, ce serait bien que tu fasses un blog, comme ça, au moins, les recettes, on peut les suivre au quotidien, on peut retourner dessus, c’est plus simple.

« Attends, un blog, ça date des années 2000 ! C’est dépassé. Je ne vois pas l’intérêt. Et puis, attends, je publie quatre trucs. Je ne vois pas trop l’intérêt que ça peut avoir derrière. »

« Si, si, c’est hyper utile ! » Et puis, il m’a bien poussé dans ce sens-là. Un jour, il me contacte, il me dit : »Tiens, je t’ai envoyé, comment créer une page, je t’ai créé ton site. Voilà, le blog est créé. Voilà le nom de domaine. Tu peux y aller dessus. Il n’y a plus qu’à mettre le contenu. »

Donc, là, je me dis, « mince, bon, il n’y a plus le choix, il faut y aller. » Donc, je me suis dit, pour que ce ne soit pas ridicule, je vais déjà préparer au moins 10-15 recettes pour lancer. J’ai fait quelques recettes, les photos, préparé le contenu. Et j’ai lancé ça. Et juste derrière, c’était le confinement. Donc, un peu plus de temps à passer en cuisine. Et les gens, en fait, aussi, avaient beaucoup de temps pour, eux aussi, passer ce moment-là en cuisine.

Donc, en fait, tout de suite ça a pris. A cette époque-là, j’avais beaucoup moins d’abonnés, mais c’était environ 1000 visites toujours sur le site. Donc, je me suis dit, en fait, ça fonctionne bien, les gens y vont, je continue. Donc, tous les jours, une, deux, trois recettes… En fait, c’était mon quotidien. Le matin, je préparais à manger. Je faisais quelques photos. Et puis, un petit coup sur le site. Et puis, on publiait dans la foulée. En un ou deux mois, le site est passé de 15 recettes à 100-150. Et puis, aujourd’hui, ça tourne encore très bien. Voilà. Bon, j’alimente moins régulièrement, mais ça fonctionne toujours aussi bien. Et voilà, je suis content qu’il m’ait poussé là-dedans.

Marie-Cécile :
Merci donc à cet ami qui a donné un grand coup de pouce à Tristan pour lancer son blog. Car aujourd’hui, c’est une source d’inspiration culinaire pour moi et beaucoup d’autres amateurs et amatrices de cuisine. Écrire les recettes, prendre des photos, en tester de nouvelles, animer Instagram, ça doit prendre quand même beaucoup de temps, non ?

Pas trop chronophage de créer ce contenu ?

Tristan :
Ça prend du temps parce que souvent, la recette … Alors déjà, s’inspirer un peu. Je vais préparer quoi ? Que ce soit bien végétalisé. Souvent, quand je vais faire de la pâtisserie, je vais essayer de baisser le taux de sucre ou par quoi je peux le remplacer. Voilà, des choses comme ça. Et puis, donc, je fais toute ma préparation. Des fois, je fais un essai avant. Je fais tester à la famille ou aux collègues de boulot. C’est des très bons juges. Ils vont me dire si ce n’est pas bon, pas assez sucré. Donc, je fais tester. Et puis après, la photo des ingrédients, quelques photos en préparation, que ce soit quand même assez joli à présenter. Et puis après, taper la recette, deux / trois commentaires.

Oui, ça prend du temps. Ça prend du temps de faire tout ça. Alors, sur cette partie blog, il y a ma femme qui m’aide pas mal sur la partie rédactionnelle. Ça m’aide beaucoup. Puis surtout sur les photos. Maintenant, j’essaye de combiner préparation d’une recette, en même temps je prépare le réel derrière. Donc, photo, vidéo, il y a le montage. Voilà, tout vient un peu s’enchaîner en même temps. On se dit OK, là, je me crante le samedi matin. Je passe deux / trois heures en cuisine. Puis après, ça nous permet aussi de faire notre batchcooking pour la semaine. Tout vient un peu s’imbriquer là-dedans.

Marie-Cécile :
C’est une bonne organisation. Et comme pour une nouvelle habitude alimentaire, les habitudes deviennent des routines et tout s’imbrique facilement. Si cela fonctionne si bien, je pense aussi, c’est parce que la famille est impliquée et suit cette aventure avec lui. Mais alors, est-ce que Tristan impose ce régime végétarien à toute la famille ?

Un régime végétarien imposé à toute la famille ?

Tristan :
À la maison, on mange principalement végétarien parce que c’est moi qui cuisine au quotidien. J’ai le plus petit qui a demandé de ne plus manger de viande depuis bientôt un an. Je le suis bien, je suis derrière. Je regarde ce qu’il consomme. Je redresse un peu la barre en lui disant si ce n’est pas équilibré, voilà, je redresse la barre. On suit derrière de toute façon : prise de sang, suivi avec le médecin. Voilà, donc tout se passe bien. La grande, elle mange de la viande, mon épouse aussi. Ça m’arrive, je prépare des burgers végétariens, elle veulent un steak normal. Bon, allez, viens, on va à la boucherie, e vais te chercher pour toi et ta mère, vous aurez votre morceau de viande. Et puis voilà, je ne suis pas là à les priver si ce n’est pas leur choix.

Marie-Cécile :
Toujours dans l’équilibre donc. Quand j’ai commencé à suivre Tristan sur Instagram, il avait, je crois, 4000 followers. Aujourd’hui, nous sommes plus de 55 000. Ça se gère comment pour garder son intimité quand on est suivi par autant de monde, notamment pour les enfants qui, vous le verrez sur son compte, participent à leur manière ?

Comment gérer la notoriété sur les réseaux sociaux ?

Tristan :
Alors, les enfants avant, au niveau d’Instagram, c’est vrai que j’avais peu d’abonnés. Ça ne me dérangeait pas trop de les montrer. Après, je me suis rendu compte, des fois en vacances, qu’ils se faisaient reconnaître, même si je n’étais pas là. Et donc, depuis maintenant, j’essaye de ne plus les montrer, en tout cas, le visage de ce côté-là. Mais en tout cas, la plus grande, elle demande beaucoup pour participer au niveau des recettes. Elle adore ça. Limite, en voix off, elle est meilleure que moi. Je fais des reprises, je m’y mets en dix fois. Elle, je lui explique : « Bon, ben voilà, il faut que tu dises ça, ça, ça. » Elle les verse dedans. Hop, une prise, c’est fait. Puis elle adore le truc. Donc, je ne les force à rien. C’est eux qui demandent. Et puis, si ça leur plaît.

Marie-Cécile :
Et quand il y a des commentaires haineux, comme avec sa recette de faux gras, comment il réagit ?

Comment gère-t-il les haters ?

Tristan :
Il y a assez peu de commentaires désagréables. Il y a assez peu de commentaires désagréables. On va dire plus sur la vidéo, où il y a eu un très gros impact comme le faux gras. Alors là, tu touches à un élément de la cuisine française. Donc, en fait, le problème, c’est que tu vas avoir des commentaires là-dessus. Alors, je prête peu d’attention à ça, parce que c’est des personnes qui ne vont pas te dire j’ai testé, ce n’est pas bon. Mais tout de suite, qui jugent avant d’essayer.

Et derrière, en fait, pendant cet hiver, j’ai discuté avec quelqu’un qui m’a dit mais « en fait ta recette de faux gras, c’est très intéressant pour moi. Parce que j’ai une amie qui vient manger à Noël, elle est enceinte. Je ne peux pas lui servir de foie gras, mais elle pourra manger quasiment comme nous. » Ça peut être aussi utile dans ce sens-là. C’est pas parce que tu ne veux plus manger de viande que tu es obligé de priver tout le monde de ce côté là. Moi je trouve que ça permet de proposer un choix supplémentaire sur la table.

Et aussi pour le prix après il y en a beaucoup qui vont dire : « regarde, tu utilises de l’huile de coco, tu utilises des oléagineux c’est très gras, c’est machin… » Oui peut-être, mais c’est pas ça que tu manges au quotidien, c’est quelque chose pour les fêtes. Les commentaires haineux ils peuvent y aller sur des choses comme ça, ce sont eux qui font la visibilité parce qu’en fait, ils commentent, ils visionnent, ils font des vues donc en fait ce sont eux qui font le développement. Ils feraient mieux de rien dire ça ne développerait pas, c’est grâce à eux.

Marie-Cécile :
Finalement la bonne recette de l’influence sur les réseaux sociaux c’est de prendre du recul et de ne pas se mettre la pression. Bon, il est maintenant temps de rentrer dans le vif du sujet comment faire pour devenir végétarien ou végétarienne et ne pas avoir de carences en protéines et quelles sont les recettes inratables pour débuter ?

Un régime végétarien sans carence

Tristan :
Au niveau protéines végétales, il faut en apporter plus car c’est moins assimilé par le corps. Il faut souvent les combiner avec des glucides derrière pour que ce soit aussi mieux assimilé donc tu vas faire des lentilles avec du riz. Après souvent, quand on regarde dans les pays comme l’Inde ou l’Afrique du Nord, en fait ils ont l’habitude aussi de cuisiner sans viande. Quand on va là-bas, tu fais un dalh de lentilles avec du riz, c’est des repas du quotidien. Au Maroc tu prépares des hariras, c’est des soupes avec des pois chiches. Quand tu vas là-bas traditionnellement il n’y a presque pas de viande dedans c’est vraiment juste pour donner un peu de goût.

Voilà, c’est des pays qui ont l’habitude de ne pas en consommer donc ils vont manger des pois chiches, ils vont manger des lentilles. On a déjà l’habitude de tout ça, c’est juste qu’on a pris surtout l’habitude de consommer beaucoup de viande derrière. Il y a plein de choses au quotidien et on peut très bien se faire plaisir en mangeant végétal. Pour quelqu’un qui veut réduire, ne pas hésiter à tester des choses qu’on n’a pas l’habitude.

Après en cuisine végétarienne il ne faut pas hésiter à épicer parce que la plupart du temps ça va être des légumineuses, du tofu, c’est fade. Souvent tu vas cuire des haricots, par exemple ça va être un cassoulet, dedans tu as de la saucisse, un petit salé. Tu enlèves cette partie-là qui apporte beaucoup de goût derrière tu remplaces par des épices : tu mets du paprika fumé, tu mets un peu de sauce soja, tu mets des choses comme ça pour apporter du goût et de la saveur aux aliments. Donc il ne faut pas hésiter !

S’inpirer des cuisines du monde et ne pas lésiner sur les épices

J’épice beaucoup, déjà ça apporte plein de choses et puis après ça donne vraiment du goût au plat. Et s’inspirer de la cuisine du monde car eux ils ont vraiment l’habitude et ça c’est pas mal. On a fait quelques voyages et pendant les voyages on a pris des cours de cuisine pour voir et là je me suis rendu compte qu’en France quand on épice, on n’épice pas du tout. En fait on a pris un cours de cuisine au Maroc. Ils prennent le cumin une, deux, trois allez trois cuillères à café pleines. Toi t’arrives tu prenais une pincée et tu dis c’est fade non c’est pas ça les doses. Tu peux y aller sur les quantités, il ne faut pas hésiter à en mettre !

Une recette que je trouve qui fonctionne bien ce sont les lasagnes. C’est hyper pratique et on s’en rend pas compte. Je remplace la viande hachée par des protéines de soja en petits morceaux ça fait quasiment une texture de viande et avec la sauce tomate, les herbes de Provence bien assaisonnées, on ne s’en rend pas compte. Souvent je mets quelques lentilles, haricots rouges un plat complet qui réussit à tout le monde. C’est assez simple à préparer ! Après je trouve que le dalh avec les lentilles corail c’est assez simple à préparer. Alors la présentation est très laide, t’as une bouillie mais ça a beaucoup de goût c’est complet. Voilà, ce sont des plats simples à préparer je pense avec lesquels tout le monde va se satisfaire.

Après les desserts, il y a un peu plus de travail mais j’aime bien travailler la brioche, travailler des choses comme ça, faire quelques desserts un peu de pâtisserie les cookies, les muffins…

Marie-Cécile :
Les rouleaux à la cannelle … Oui bon je l’avoue je craque pour sa recette des rouleaux à la cannelle qui me rappelle de très bons souvenirs !

C’est pour cela que le compte de Tristan trouve autant d’adeptes. Il fait ce qu’il aime, le partage de manière authentique,. Il est lui-même et ça fonctionne une dernière petite question pour la route puisque Tristan fait souvent du sport dans le Vaucluse qu’est-ce qu’il aime sur ce beau territoire ?

Les pépites vauclusiennes de Tristan

Tristan :
C’est vrai que c’est assez sauvage, beaucoup de vieux villages, beaucoup de villages qui sont classés « plus beaux villages de France ». Et c’est vrai que tu vas te faire une sortie vélo longue on va dire, si tu commences à partir plus de 4 heures tu fais vraiment un tour magnifique.

Tu commences tu pars sur Gordes, tu démarres Coustelet en bas on va dire. Moi quand je pars de la maison, tu traverses la Durance et là tu commences l’Isle-sur-la-Sorgue, Gordes, tu descends tu traverses les montagnes – Venasque Saint Didier – après tu pars sur Mazan, tu peux repartir sur Sault… que des beaux villages, des petites routes, t’es au calme. Il n’y a pas beaucoup de voitures. Et puis tu t’arrêtes, tu fais une petite pause, tu prends un café. Tu t’arrêtes dans une boulangerie et puis tu repars, tu t’en prends plein les yeux pendant toute ta balade et en plus il y a de la difficulté !

Conclusion de l’épisode

Marie-Cécile :

Ami·e sportif·ve, toi qui aime les défis, le Vaucluse est le territoire parfait pour rassembler découvertes de beaux paysages et challenges physiques. Avis aux amateurs et amatrices de cuisine qui ont envie de végétaliser leur assiette vous pouvez retrouver Tristan et ses pépites culinaires sur son blog peugeot-tristan.fr ou sur Instagram @peugeot_tristan. Je vous mets toutes les références dans le descriptif de cet épisode

Un grand merci à Tristan de m’avoir reçue chez lui, je suis repartie avec des petites brioches délicieuses ! Et oui, faut savoir bien choisir ses invités !

Je suis surtout repartie de cette rencontre avec l’envie de prendre du recul par rapport à la pression que l’on ressent toutes et tous quand on essaie de se faire connaître sur les réseaux sociaux. La seule règle d’or c’est d’être authentique et d’y rester tant que l’on y prend du plaisir.

Allez, je retourne en cuisine avant de me mettre au montage du prochain épisode qui sera réalisé à l’occasion de la semaine du Podcaston le plus grand événement caritatif rassemblant la grande famille des podcasts francophones rendez-vous le 25 mars.

D’ici là partagez cet épisode aux personnes que vous connaissez et venez me suivre sur Instagram pour échanger je vous dis à bientôt je l’espère-luette évidemment !