Comment se lancer et développer son activité quand on est artiste ? - Rencontre avec Sil Créatrice et Anaïs Aubert à Carpentras sur Esperluette le podcast à l'écoute du Vaucluse

Comment se lancer et développer son activité quand on est artiste ?

Bienvenue dans ce dernier épisode de la saison 05 d’Esperluette et pour terminer en beauté j’ai voulu traiter d’un sujet qui me tient particulièrement à cœur : comment se lancer et développer son activité quand on est artiste ?

Pour en parler avec moi je me suis entourée de 2 invitées : 

Quand on est artiste, il est souvent difficile de considérer son activité comme une entreprise, de poser une stratégie, de définir ses prix, de communiquer, de fidéliser & de sortir de son atelier pour développer son réseau. Et pourtant, c’est la clé pour pouvoir vivre de sa passion

Avec sincérité , Lise nous a fait part de son parcours, de sa recherche d’identité artistique inspirée par les périodes personnelles de sa vie, soulignant combien l’art est ancré dans son existence. Ses œuvres sont le reflet de son âme, et sa rencontre avec Anaïs a marqué un tournant décisif dans l’affirmation de son statut d’artiste-entrepreneuse.

Anaïs, quant à elle, nous a révélé l’importance d’un mindset positif et l’impact du coaching sur le dépassement des barrières psychologiques. Sa philosophie basée sur l’intelligence collective a donné il y a un an naissance à « Les Ascensionnels », un réseau dynamique de femmes entrepreneuses qui s’entraident et se stimulent mutuellement.

Anaïs et Lise ont même maintenant un projet en commun, mais je vous laisse écouter l’épisode pour savoir lequel !

Bonne écoute !

L’émission est animée et produite par Marie-Cécile Drécourt

Elle a été enregistrée dans la toute nouvelle Gare Numérique à Carpentras  

Comment se lancer et développer son activité quand on est artiste ? - Rencontre avec Sil Créatrice et Anaïs Aubert à Carpentras sur Esperluette le podcast à l'écoute du Vaucluse

Retrouvez ici tous les épisodes de l’émission « Une tisane & au lit »


Pour les malentendant·es, l’épisode est entièrement retranscrit ci-dessous

(grâce à la version Beta de Autoscript)

Marie-Cécile :

Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode d’Une tisane au lit, le dernier de la saison 5, enregistré exceptionnellement dans la toute nouvelle gare numérique à Carpentras. D’ailleurs je tiens à les remercier de nous accueillir.

Alors l’objectif d’Une tisane et au lit, c’est d’échanger avec mes invité·es autour d’une thématique et aujourd’hui j’ai eu envie d’échanger sur la thématique de « comment on se lance quand on est artiste et comment on développe son activité ? »

Pour en parler avec moi autour de la table, Lise Dupont et Anaïs Aubert.

Alors on va faire le petit exercice de base, est-ce que vous pouvez commencer par vous présenter et nous dire en quelques mots qui vous êtes, Lise ?

SiL :

Je m’appelle Lise Dupont, je suis originaire d’Orange et je suis artiste peintre sous le nom de SiL. Et je peins donc des femmes, des portraits de femmes sur du tissu.

MC :

On ira un peu plus dans le détail. Puisque comme c’est de l’audio, il va falloir nous expliquer un petit peu ce que ça donne.

Anaïs ?

Anaïs :

Alors, je suis coach professionnel spécialisé dans l’accompagnement de la femme entrepreneuse et depuis l’année dernière je développe un réseau de femmes entrepreneuses sur Orange et bientôt sur Carpentras.

MC :

On est au bon endroit peut-être pour créer ce nouveau groupe. Merci à toutes les deux en tout cas d’avoir répondu présentes. Donc effectivement on va parler d’accompagnement d’entrepreneuses, de femmes entrepreneures mais on va surtout axer ça sur le côté artistique, parce que quand on est artiste, on a un peu l’impression que, ben, on n’est pas forcément un·e entrepreneur·se. Mais en fait, je pense que Lise, tu ne vas pas me contredire sur le fait qu’à un moment, il faut lancer son activité et se reconnaître en tant que tel.

SiL :

C’est vrai que les artistes ne se considèrent pas forcément comme des entrepreneurs, alors qu’ils sont complètement des entrepreneurs. Ça fait vraiment partie de l’entreprenariat, le métier d’artiste. Et on rencontre exactement les mêmes problématiques que n’importe quel entrepreneur, puisqu’on doit produire, diffuser, communiquer, vendre, fidéliser. On rencontre les mêmes choses et on a aussi les mêmes peurs. On a peur de ne pas y arriver, on a peur de ne pas rentrer d’argent et puis on se sent très très seule.

MC :

À partir de quand on se dit allez je deviens artiste et j’en fais mon métier ?

SiL :

Je crois qu’on se le dit jamais parce qu’il y a de toute façon un gros problème de légitimité au début et puis ça se fait petit à petit. C’est des opportunités parce qu’au début on s’éclate dans notre création, on fait quelque chose qui nous parle, qui n’est pas forcément abouti , qui n’est pas forcément notre identité graphique définitive et on va nous proposer d’exposer chez un copain. On va avoir la famille qui commence à nous acheter deux trois petites choses.

MC :

La famille c’est toujours les premiers !

SiL :

Exactement, les meilleurs porteurs d’affaires, c’est la famille et les amis, complètement.

Et puis, c’est au fil des opportunités qu’on se rend compte que il y a peut-être un potentiel, il y a peut-être quelque chose à exploiter. Et c’est là qu’on se pose la question de « est-ce que je ne me créerais pas une page sur les réseaux ? Est-ce que je ne me créerais pas un site internet ? »

Et en général, ça commence comme ça.

MC :

Et alors là, Anaïs, est-ce que c’est vraiment une manière de voir les choses comme une « entrepreneure normale » ?

Anaïs :

Oui, c’est vrai qu’on pense souvent que les artistes c’est différent, alors ça l’est pour une partie, parce qu’il y a une approche qui est un petit peu différente, les portes s’ouvrent on va dire différemment, mais par contre il y a quand même toujours les mêmes étapes, les mêmes peurs, les mêmes blocages. Et effectivement, il faut aussi travailler, c’est important de travailler là-dessus. Parce que ce n’est pas parce qu’on a réussi peut-être à trouver sa touche artistique que l’on arrive à se mettre en avant, qu’on arrive à développer son activité. Parce que la question de la légitimité, les peurs et les croyances limitantes bloquent, ça c’est valable pour tout le monde.

MC :

Pour tout le monde, pour toute personne qui a un projet au final.

Anaïs :

Oui.

MC :

Et alors comment ça s’est passé pour toi, Lise ? Déjà, comment tu as commencé à définir ce que tu allais créer ? Puisque peintre sur tissu, on peut faire pas mal de choses. Comment c’est arrivé tout ça ?

SiL :

De toute façon, le processus créatif, il est sur toute une vie. Et on a des phases artistiques qui correspondent à nos phases de vie, tout simplement. Donc la rencontre après moi, personnellement, du tissu, ça a été un accident, comme très, très souvent.

MC :

Comme beaucoup de belles inventions (rires).

SiL :

Voilà, c’est ça. Je peignais au début sur du bois, sur du métal, sur des choses que je trouvais facilement dans la nature. Et un jour, j’ai fait une grosse grosse tâche d’acrylique sur une robe fleurie que j’aimais beaucoup. Et j’étais dégoûtée, du coup j’ai déchiré cette robe et je l’ai mise sur un châssis, sur une toile. Et je me suis mise à peindre dessus.

MC :

Ok, alors qu’est-ce que tu… si t’arrives à le décrire, alors on mettra des photos évidemment, mais qu’est-ce que tu peins exactement, comment… c’est quoi ton…ton travail, combien de temps ça prend pour qu’on se rende compte aussi de la valeur de ce que tu fais ?

SiL :

Ça c’est vrai que c’est une question que j’aime pas trop quand on me pose la question du temps.

MC :

Parce que ça se compte pas.

SiL :

Voilà, ça se compte pas. Moi je vais sur mes 34 ans donc je vais dire ça fait 33 ans que je travaille ma créativité. Il y a eu peut-être 3000 recherches et justement c’est tout ça qui construit mon travail d’aujourd’hui et qui construit mon travail de demain. Donc j’ai envie de dire, ça fait 33 ans. J’ai mis 33 ans pour faire ce que je fais là. Et après, pour ce qui est de l’acrylique, puisque moi je peins à l’acrylique sur du tissu, c’est vrai que ça, c’est un petit peu particulier. Moi, c’est simplement que j’aimais beaucoup la texture de l’acrylique sur le tissu, je trouvais ça très agréable.

Le problème c’est qu’on n’a pas le droit à l’erreur. Parce qu’une fois que le tissu est taché, on ne peut pas revenir dessus, comme sur une toile ou avec de la peinture à l’huile où on peut rectifier. Quelque part c’est quelque chose qui me plaît, parce que soit la toile est réussie et je suis ravie, soit elle est ratée et en fait ça fait partie des recherches pour la suite.

MC :

Donc ça veut dire que tu as une tonne de tissus ratés, de tableaux ratés quelque part dans ton atelier ?

SiL :

Au début je les considère comme ratés puis après quand je les regarde je me rends compte que c’est des recherches et j’en ai énormément et de temps en temps je fais une sorte de Baz’art dans mon showroom pour que les gens puissent justement venir bazarder un petit peu toutes mes anciennes toiles et ces recherches-là. Et puis il y en a qui repartent avec parce qu’ils trouvent ça sympa justement de voir les ébauches d’un tableau, d’un futur tableau.

MC :

Et donc c’est des visages de femmes que tu peins ?

SiL :

Alors oui, plutôt des visages de femmes. Je fais aussi des visages d’hommes, mais c’est vrai que moi là je suis dans une phase de vie où j’explore plutôt le côté féminin, donc je suis plutôt sur les visages de femmes.

MC :

T’as toujours peint des visages ou c’est quelque chose qui est venu aussi pareil ?

SiL :

Et non, non, non, ça a été très très très long et j’ai eu une phase où j’étais perdue, où je quittais le salariat, c’était un peu le burn-out, je ne savais pas trop où j’en étais. Et donc là j’ai fait de l’abstrait. C’était le bazar dans ma vie, c’était le bazar dans mes toiles et ça a fait quelque chose d’abstrait, explosif, c’était intéressant aussi. Et après j’ai eu la phase dépression, donc mollusque. Je me suis mise à peindre et à sculpter aussi des escargots, des méduses. Ça a duré un moment et puis un moment il y a eu une sorte de renaissance. D’ailleurs ça part un petit peu aussi de ma rencontre avec Anaïs et avec plein d’autres entrepreneuses. Et là j’ai commencé à faire des visages d’enfants. C’est là où j’ai commencé un petit peu à renaître et je suis très très vite passée sur les visages de femmes.

MC :

Ah oui, donc c’est vraiment représentatif de toi, en tout cas, ce que tu vis. C’est assez impressionnant.

SiL :

Et donc, effectivement, vous avez un point commun, c’est les femmes, en tout cas en ce moment.

Parce que toi, Anaïs, tu as décidé d’accompagner des femmes.

Anaïs :

Oui, c’est ça. Je l’ai décidé, mais j’ai même envie de dire que c’est venu à moi au départ, assez facilement. Je me suis très vite rendu compte, en coachant quand même aussi au départ quelques hommes, que même si bien évidemment c’était aussi chouette et intéressant, il y avait une dimension avec la femme qui était différente, une dimension un petit peu plus globale, on va dire un petit peu holistique, dans le sens où on travaille des problématiques professionnelles, mais il y a quand même des liens avec le personnel et les femmes sont plus enclins à en parler. Donc ça c’est quelque chose qui était très très fluide pour moi et qui m’a vraiment intéressée. Les femmes sont beaucoup venues à moi et du coup la décision s’est prise toute seule.

MC :

Le cycle s’est fait tout seul, parce qu’au final on peut se dire que tu te fermes une partie de clientèle quand tu te lances et que tu te dis ben non je fais pas tout le monde, je fais juste les femmes, je vais perdre des clients.

Anaïs :

C’est effectivement ce qu’on m’a dit mais en fait pour moi c’était très clair, c’est à dire que je suis spécialisée dans l’accompagnement de la femme, mais après je n’exclus pas l’accompagnement d’hommes entrepreneurs. D’ailleurs, j’en accompagne, j’en ai deux et ça se passe très bien et c’est super. Ce sont des personnes qui sont déjà dans une dynamique de réflexion, d’ouverture, donc ça va très vite et ça me plaît. Après, je ne communique pas dessus, mais bon, pourquoi pas communiquer aussi après.

Mais il faut qu’il y ait une vraie demande et qu’il y ait une vraie connexion aussi qui se passe quoi voilà.

MC :

Et alors quand quelqu’un comme Lise vient te voir, alors je sais pas effectivement peut-être commencer par-là, à partir de quand toi Lise tu t’es dit bon alors là maintenant j’ai besoin d’être accompagnée ou est-ce que vous vous connaissiez avant comment ça s’est passé ?

Anaïs :

Je vais parler du début de la rencontre et puis après, Lise enchaînera. Donc, on a eu des vies salariées avant, on ne se connaissait pas. Et puis, moi, j’ai changé de vie professionnelle il y a bientôt cinq ans. Je sors du monde salariat de la banque et bien sûr, il y avait des choses qui ne me convenaient plus. Mais par contre, ce que j’adorais, c’était l’équipe, le collectif. Et quand j’ai quitté le salariat pour construire mon projet et que je me suis retrouvée à mon compte, une de mes priorités premières, ça a été de rencontrer du monde, de ne pas me retrouver isolée. Indépendante, oui, mais pas isolée. J’ai participé à des événements, des soirées entrepreneurs et avec Lise on s’est rencontrées à ce moment-là et tout de suite il y a eu une vraie connexion, de vrais échanges, on a les mêmes valeurs, on se ressemble sur pas mal de choses. Donc ça a été, je sais pas si après on peut parler de coup de foudre professionnel au départ mais en tout cas voilà on s’est vraiment accordées assez rapidement et puis on s’est retrouvées aussi à avoir les mêmes envies, les mêmes besoins et donc c’est ensuite une amitié qui s’est construite aussi, une relation professionnelle qui s’est transformée en amitié et qui s’est renforcée avec le temps.

MC :

Donc c’est à dire qu’en fait vous avez développé votre activité un peu ensemble en parallèle ?

Anaïs :

Oui alors au départ chacune était dans son voilà dans son élément et on a avancé, on se voyait etc Et c’est après qu’effectivement, avec les A’Sensionnelles, avec le groupe que j’ai développé,  elle fait partie de celles qui m’ont poussée à y aller. Et puis voilà, d’autres projets par la suite.

MC :

Donc c’est la coach qui a été coachée finalement ?

SiL :

C’est vrai qu’en fait Anaïs, elle fait partie des personnes qui m’ont permis de comprendre que le métier d’artiste, c’est le métier d’entrepreneuse. D’un coup, je me cachais plus dans mon atelier, derrière mon travail, et j’ai compris que je pouvais me mettre en avant, grâce à Anaïs en fait, que j’avais la possibilité de montrer l’artiste et pas uniquement le travail de l’artiste.

MC :

Parce qu’on a plutôt l’habitude de se cacher derrière sa toile quand on fait ce genre de métier ?

SiL :

Ouais, la plupart des artistes, alors après il y a plein d’artistes différents, mais les artistes de « grotte » on va dire, ils aiment créer et c’est vraiment l’aspect du travail qui leur plaît le plus et tout le reste ça leur paraît futile ou alors compliqué ou en tout cas quelque chose qu’ils ne peuvent pas faire seuls.

MC :

Est-ce que tu ressentais toi aussi ?

SiL :

Oui. Ma rencontre avec Anaïs et tout ce qu’on a pu faire ensemble par la suite, moi ça m’a permis aussi de sortir de ma coquille et de me dire bon, là ça y est, en fait je ne suis pas obligée de me cacher derrière mon travail, j’existe, j’ai une démarche artistique, j’ai des idées et je peux montrer qui je suis à côté. C’est moi qui ai fait ça. Ok, je l’assume, c’est parti.

MC :

Alors justement, qu’est-ce qui s’est passé une fois que vous avez commencé à travailler ensemble et que tu as eu ce déclic-là de te dire je peux me montrer aussi, parce qu’il y a mes toiles, effectivement, mais il y a tout le travail que j’ai derrière et moi ma personnalité. Qu’est-ce que tu as développé de nouveau ? Qu’est ce qui s’est passé ?

SiL :

Ça  m’a ouvert les portes de l’entreprenariat. Déjà on s’est retrouvés du coup dans des cercles de femmes ensemble donc chez A’Sensionnelles et ça nous a permis aussi de justement d’échanger des idées, de s’ouvrir d’autres portes, les portes des partenariats. C’est pour ça d’ailleurs que j’ai commencé à diversifier mon travail, que je suis partie sur la création de sacs avec d’autres entrepreneuses, la création d’ameublements, de vêtements, plein d’autres choses en fait. On se cantonne souvent à ce qu’on sait faire et finalement en s’ouvrant un peu des portes et en se rendant compte que telle entrepreneuse, elle, elle peut faire ça et ça peut être lié avec mon travail. Alors là, les portes des possibles, ça devient incroyable quoi.

MC :

Donc ça veut dire que dans ces cas-là, on ne réunit pas que des artistes ensemble,

Anaïs :

Alors, moi j’adore la diversité. Pour moi, alors bien sûr, il y a la citation « Seule on va vite, ensemble on va plus loin », mais au-delà de ça, au-delà du collectif, pour moi la diversité est essentielle. Et c’est ce que j’ai voulu recréer avec les A’Sensionnelles, en créant donc le premier groupe l’année dernière. Et c’était important qu’il y ait des métiers différents, parce qu’on se retrouve avec un groupe avec des entrepreneuses d’âge différent, des expériences différentes, des profils différents et donc des métiers différents. En termes de richesse d’expérience, c’est juste extraordinaire. Et j’ai multiplié ça par trois, puisqu’il y a trois groupes. Et dans les métiers, j’ai aussi bien une viticultrice, qu’une artiste-peintre, que bien sûr, après des métiers un petit peu plus courants comme Community manager, sophrologue, bien sûr il y en a, mais des métiers aussi voilà très différents et c’est ça qui est extraordinaire. C’est ça qui est… j’ai une personne qui fait de la biorésonance quantique.

Elles ont toutes des expériences de vie professionnelles qui sont très riches. Et l’objectif de ce réseau, c’était de ne pas se retrouver isolé et donc d’être ensemble pour justement travailler sur soi, pour mieux connaître l’autre et pour avancer. Parce que quand on entreprend, même si on arrive à créer du lien, etc., il y a quand même des moments qui sont moins évidents que d’autres.

Et en fait, quand on se retrouve une fois par mois, ce qui est important pour moi, c’est de retrouver de la bonne humeur, du lien, du partage et une vraie dynamique. Donc, en fait, en gros, on vient prendre son shoot de bonne humeur et de good vibes.

MC :

Donc, c’est pas un groupe de business. On peut faire du business, mais l’objectif des A’Sensionnelles c’est pas d’abord de développer – parce qu’on en connaît pas mal des groupes de business, où on se dit « ah bah oui j’ai apporté ça ou ça à la personne du groupe «  – toi c’est plutôt vraiment quelque chose qui est autour de l’échange ?

Anaïs :

Alors, les A’Sensionnelles ce n’est pas ni un groupe genre salon de thé, ni un groupe non plus orienté 100% business. Moi je vais être entre les deux, c’est-à-dire qu’on va se réunir pour apprendre à mieux se connaître et mieux connaître les autres, donc être solidaires, se porter les unes les autres et avec toujours des thématiques. Je fais des ateliers où il y a des thématiques où on peut travailler sur le syndrome de l’imposteur, sur ses croyances limitantes ou faire un focus pour aider une entrepreneuse qui a à un moment donné une problématique et là, du coup, je vais utiliser l’intelligence collective et c’est hyper puissant pour celle qui est à un moment donné en difficulté ou a un projet et a du mal à se positionner.

Et donc, là, c’est vraiment de l’intelligence. En fait, j’utilise les outils de coaching et d’intelligence collective pour les mettre au service du groupe et pour faire avancer. Voilà. Et bien évidemment, l’objectif, c’est de créer du lien, d’être entouré. Et la cerise sur le gâteau, c’est s’il y a du business qui se fait, tant mieux.

MC :

Il semblerait que ça soit le cas avec la diversification de tes créations

SiL :

Alors Anaïs, elle parlait pas mal du groupe. Oui, moi, je suis à fond là-dedans. La force du groupe, en fait, c’est hyper puissant. Ça aide vraiment à passer des caps, à discuter de choses. Il y a plein de sujets, en fait, avec lesquels on a du mal et on ne peut pas en discuter forcément avec la famille, avec les amis ou avec d’autres types d’entrepreneurs. Et là, dans le groupe, on aborde justement des choses qui sont vraiment constructives. Et bien sûr, il se crée des affinités. Forcément, on se voit tous les mois, il y a du lien, il se passe des choses quoi. Et il se crée du business naturellement. Il n’y a pas de « on va se forcer à faire des choses ».Non, ça se fait tout seul. C’est « ah bah tiens, moi j’ai une idée pour toi, ça, ci, ça ». C’est fluide quoi, c’est hyper fluide.

MC :

Ça fait envie ! Alors toi, Lise, c’était quoi tes blocages ? Est-ce qu’il y a des sujets que tu as lancés justement dans le groupe, que tu as donné aux autres pour voir comment elles pouvaient t’aider ?

SiL :

Alors je les ai pas forcément lancés dans le groupe comme ça, mais par contre avec Anaïs, oui c’est des sujets qu’on a abordé avant, le fait de se sentir seule, et justement du coup on parle de la force du groupe mais il y a aussi la légitimité qui est hyper importante qu’on a toutes besoin de travailler puis alors c’est vrai qu’on le voit encore plus chez les femmes mais chez les artistes c’est encore plus fort parce qu’on crée quelque chose avec nos mains et que des fois la critique est hyper difficile parce qu’on le prend pour nous et on a du mal à prendre du recul, à se dire « ok je l’ai fait » mais la personne qui va émettre une critique sur mon travail n’est pas en train de me critiquer moi. Ça c’est un travail à faire qui est énorme. Et puis après bon ça c’est tous les entrepreneuses du coup mais est-ce que je vais en vivre ? Est-ce que c’est vraiment possible ? Et là, c’est hyper important de se faire accompagner. ‘est hyper important d’avoir un groupe pour justement discuter de ses peurs, de ses blocages, et de comment on passe au-delà, et comment on se soutient les unes les autres là-dessus.

MC :

Et comment on trouve un prix aussi ? Je pense que ça fait partie des questions : Comment je valorise tout le travail ? On parlait du temps que tu passais sur chaque création, mais comment j’arrive à valoriser ce que je crée ?

Anaïs :

Il y a vraiment effectivement la problématique de la légitimité. Ce que j’ai vraiment remarqué dans l’accompagnement de la femme, c’est que la femme sait se remettre en question, mais en fait c’est trop. C’est-à-dire que cette remise en question, en fait, elle les fait douter en permanence de tout et tout le temps. Donc, par exemple, pour en faire le lien avec ce que vient de dire Lise, si à un moment donné on a une critique sur ce qu’on vient de faire, effectivement c’est important, on peut se remettre en question. En tout cas, on peut réfléchir sur comment je peux améliorer. Mais à un moment donné, on ne peut pas en permanence, parce qu’on a une critique, remettre en question tout jusqu’à ses compétences, etc.

MC :

On ne peut pas plaire à tout le monde.

Anaïs :

Voilà ! Mais pour ça, pour pouvoir faire la distinction entre bon, j’ai peut-être quelque chose à améliorer et je suis bonne à rien je sais rien faire, ben en fait là il faut travailler la confiance en soi. Et en fait c’est la confiance en soi qui est vraiment le ciment de toute la construction du mindset de l’entrepreneuse, qu’elle soit artiste ou pas.

MC :

Qu’est-ce que tu entends par mindset ?

Anaïs :

Ben en fait le mindset c’est vraiment comment on conditionne son cerveau, ses pensées en fait. Parce que c’est la pensée qui va mener ou pas l’action. D’ailleurs on sait tous que quand on s’imagine des scénarios en mode Spielberg, et bien très vite on n’arrive pas à faire l’action parce que on est bloqué, parce qu’on a des peurs, etc. Donc en fait, ce n’est pas une question de volonté, ce n’est pas parce qu’on veut faire quelque chose qu’on va y arriver. En fait, ce qui est important, c’est de pouvoir travailler son mindset pour justement pouvoir passer à l’action. Et donc, pour travailler son mindset

MC :

Il ne faut pas être toute seule

Anaïs :

Voilà ! Parce que on peut pas, enfin moi je suis convaincue qu’on peut pas s’auto-coacher. Par exemple, moi je suis coach, professionnelle certifiée, j’ai les outils, je sais comment il faut faire et c’est pas pour autant que par moment j’ai pas des blocages.

MC :

T’as des doutes aussi ?

Anaïs :

Bah bien sûr ! (rires) Donc bien évidemment il y a quand même des choses que je vais pouvoir utiliser, mais à un moment donné, je peux pas, parce que je peux pas être à la fois en dedans et en dehors du problème. Donc il faut, c’est important qu’il y ait une autre personne pour justement aider à passer des caps et à pouvoir passer la marche. Moi je parle toujours de step by step. Voilà, il faut pouvoir passer une marche puis une autre pour pouvoir ensuite aller à l’étage où on veut aller. Donc c’est vraiment important de travailler son mindset et pour pouvoir faire ça il faut pouvoir se libérer de ses croyances limitantes, de ses peurs qui nous empêchent de pouvoir être libre dans sa création, d’être libre dans son fonctionnement, et de pouvoir agir comme on a envie, et surtout d’être alignée en fait. Qu’il n’y ait pas de décalage entre ce qu’on a envie de dire ou de faire, et ce qu’on se retrouve à dire et faire.

MC :

Oui, parce que quand on entend la critique, on peut justement aller dans des directions qui ne nous représentent pas, ou en tout cas qui ne sont pas alignées avec ce qu’on est vraiment.

Anaïs :

Et oui, par exemple, la peur du jugement, du regard de l’autre, et la peur de l’échec, ce sont des choses qui sont vraiment très présentes. Et c’est terrible parce que du coup, ça bloque énormément la créativité, ça bloque le passage à l’action, on se retrouve à être dans des parfois des situations au final qui nous conviennent pas ou des projets qui sont pas alignés avec ce qu’on est. Et donc là du coup ça ne marche pas et mentalement après on s’épuise parce que finalement on est en lutte dans quelque chose qui nous convient pas, on n’est pas à sa place. Et quand on est à la bonne place avec le bon mindset et qu’on arrive à lâcher, là c’est le top.

MC :

La peur du regard de l’autre, je pense que quand on est artiste et qu’on expose, elle est immense. SiL :

Oui, justement, moi j’ai pris un pseudo pour arriver à mettre du recul et à mettre la distance entre mon travail et moi. C’est aussi une façon de porter un masque et de dire bon ben voilà, il y a une différence entre la personne que je suis dans le privé et ce que je montre dans mon travail. Donc SiL, c’est un peu une couverture.(rires)

MC :

À tel point que quand j’ai organisé l’interview, je l’ai dit à Anaïs, « en fait, je ne suis pas sûre de connaître son nom. »

SiL :

C’est vrai, quelque part, c’est une forme de protection, une sorte de carapace et ça, ça aide justement au début en tout cas à recevoir la critique. Après on arrive vraiment à faire la part des choses entre son travail et du coup soi-même et on prend très très bien la critique. On peut même le prendre avec légèreté, en rigoler et on voit à quel point ça apporte énormément d’entendre des critiques qui sont d’ailleurs avec le temps de plus en plus constructifs parce qu’on est mieux capable de les comprendre, de les entendre et d’en faire quelque chose.

MC :

Oui c’est aussi de prendre la capacité, d’apprendre à analyser la critique, c’est à dire pas la prendre directement en pleine face mais de prendre peut-être du recul et de se dire ok si la personne a dit ça peut-être que derrière il y a quand même quelque chose, ou en tout cas peut-être que je peux en construire quelque chose d’autre ?

SiL :

Ce qui est important, c’est de comprendre que quand quelqu’un fait une critique, c’est une personne qui nous parle d’elle-même. Elle est en train de nous dire « je trouve que, je ressens que, je vois que » et si on est capable de le voir, on arrive à comprendre que la personne nous fait le cadeau de nous livrer quelque chose d’intime sur son mode de penser, sur sa façon de voir les choses. Et ça, c’est un cadeau. C’est un cadeau parce que notre création crée quelque chose chez l’autre et l’autre est capable de mettre des mots dessus.

MC :

Ça fait réagir, au moins déjà, c’est un peu le but de l’art.

SiL :

C’est ça. L’art, c’est créer de l’émotion. Bon, si y a de l’émotion, déjà, c’est gagné.

MC :

On peut pas plaire à tout le monde.

SiL :

Mais tant mieux, tant mieux. C’est ça aussi qui est riche, c’est de voir qu’on va toucher certaines personnes et pas d’autres. Et du coup, on va aussi établir des connexions avec ces personnes-là en se disant, voilà, mon travail, il touche cette personne-là. On doit avoir des similitudes. On doit se ressembler sur certaines choses, on doit avoir des valeurs en commun, et ça rapproche aussi les gens.

MC :

Et j’entendais justement que tu avais créé un nom d’artiste. La question de la séparation entre la vie professionnelle et personnelle, je pense que c’est aussi une grande question dans vos échanges et dans tout l’accompagnement que tu peux faire, Anaïs ?

Anaïs :

Oui, c’est une très grande question. Et après, il y a deux écoles en fait il y a les personnes qui sur les réseaux sociaux par exemple aussi vont parler à la fois de leur vie privée et de leur vie professionnelle. Là-dessus j’ai pas trop de jugement à apporter c’est chacun le fait comme il le sent. Moi, je mets une vraie barrière entre les deux, qui s’assouplit un petit peu avec le temps, parce qu’on n’est quand même qu’une seule et même personne. Mais c’est vrai, sur ma vie privée, voilà, je mets en avant ma vie professionnelle, parce que c’est important. Après, c’était important aussi pour moi de trouver un nom aussi. Donc moi c’est Ozéaxion coaching. J’aurais pu juste dire voilà le coaching c’est Anaïs Aubert et basta. Mais j’avais besoin aussi de pouvoir… que ça donne une autre dimension. C’est moi mais c’est moi au travail. Comme le matin quand on est salarié, on prend sa voiture et on va à son travail. Géographiquement parlant, on n’est plus au même endroit. C’est deux mondes différents. Et bien, c’est un petit peu pour moi ce que ça m’a permis de faire aussi. Parce que comme je travaille aussi en visio, puisque le Covid a fait exploser la visio, c’était quand même important aussi pour moi de distinguer un peu ces deux moments. Après, la barrière entre le pro et le perso, elle n’est pas toujours très simple.

MC :

Elle est difficile. Oui, c’est vrai qu’avec le confinement, déjà, souvent quand on est indépendant, on travaille chez soi. Donc, il faut déjà réussir à séparer les deux. Mais effectivement, des fois, ce n’est pas évident. Et après, ce que tu disais, c’est qu’au final, chacun décide. Moi, je sais que là, au tout début, que j’ai créé mon entreprise il y a dix ans, je me suis donnée un nom d’entreprise. Et là, en fait, je suis en train de réfléchir à juste faire avec mon nom à moi et  puis, c’est tout. Mais ça, c’est un choix.

Anaïs :

Et c’est OK. Et même si ça change, pour moi, les choses ne sont pas figées. C’est ça qui est important. Et si je reviens sur le mot mindset :travailler son mindset, c’est aussi travailler sur le fait de pouvoir se réajuster. Et c’est aussi travailler sur le fait de pouvoir se réajuster et c’est ok. Et c’est pas parce qu’à un moment donné on avait décidé de non et que finalement ça change, que c’est un échec, que ça va pas, que ça a pas marché, que… Non, non, non, l’objectif c’est toujours de pouvoir, de rester, d’être aligné et que ça bouge. La vie, c’est le mouvement. Les choses ne sont pas figées.

MC :

Et on parlait de développer son activité, de se dire qu’on peut en vivre, en manger, manger avec et tout ça. Est-ce que ça casse pas la créativité quand justement, on met ces objectifs-là et qu’on se dit bon, OK, il faut que je crée, mais derrière, il va falloir vendre, et donc, il faut que j’aille faire des réunions entrepreneurs, il faut que j’aille me présenter, il faut ceci… Est-ce que ça casse pas ce côté créatif que tu peux avoir ?

SiL :

Si justement, quand Anaïs elle parle d’alignement, c’est vraiment ça, il faut apprendre tout d’abord à se connaître, à savoir ce qu’on veut, ce qu’on ne veut pas, c’est hyper important et ça justement on peut le voir pendant l’accompagnement. Et déléguer, du coup, toute la partie qui nous semble insupportable. Il y a des choses qu’on ne se sent pas de faire et ça nous bloque. Et c’est important de se dire OK, je suis OK avec ça. Je ne m’en sens pas capable maintenant. Je vais le laisser à quelqu’un d’autre. Quelqu’un d’autre va le faire pour moi. Et ça va me libérer du temps justement pour être plus créative et pour m’occuper des choses avec lesquelles je suis vraiment en phase, avec lesquelles je suis alignée et que je me sens de faire.

Anaïs :

Et pour ça c’est intéressant de réussir à lâcher prise parce que pour pouvoir déléguer et bien on est obligé de lâcher un peu. Donc il y a aussi un travail là-dessus de pouvoir aussi déléguer pour dire bon peut-être que ça sera pas à 300% comme j’avais prévu, comme je le voulais, mais par contre ça va m’apporter tel et tel bénéfice. Donc ça c’est important parce que quand on développe un projet, c’est un peu notre bébé à nous, surtout les femmes, on a cette idée de protection, c’est notre truc à nous et il faut pouvoir… Pas touche !

Donc du coup, travailler justement là-dessus pour lâcher et s’autoriser à ce que ce soit peut-être pas tout à fait comme on avait prévu, mais que ça va marcher quand même et que ça va nous libérer du temps, ça nous permet de faire autre chose.

MC :

Donc ça veut dire que toi tu as délégué des choses ?

SiL :

Oui, il y a plein de choses que j’ai déléguées ou alors j’ai rencontré des personnes qui m’ont appris à le faire. Mais c’est un processus long, ça se fait pas sur deux trois ans.

MC :

Oui, ça fait combien d’année?

SiL

Ça fait plus de dix ans aussi, comme toi, je commençais il y a plus de dix ans. Et oui, il y a des choses, d’ailleurs il y a des choses qu’on supportait pas au début et puis qui nous semblent beaucoup plus faciles par la suite. D’ailleurs le fait aussi d’assumer son propre nom, d’arrêter de se cacher derrière quelque chose. Justement, quand Anaïs elle parlait de transition, on s’est positionnée à un moment parce qu’on était alignées avec ça, et puis finalement on a évolué, on a changé, et il est temps de se repositionner différemment. Et ça c’est important, je crois qu’il faut vraiment garder en tête que c’est pas figé, qu’on a des phases et qu’il faut les suivre. Et justement, il y a des phases où on se sentait justement pas du tout de faire la compta et puis, il se peut que cinq ans après, au contraire, ça y est, on se sent les épaules, on y va, c’est parti et on va déléguer autre chose.

MC :

Autre chose, complètement. En fait, quand on délègue, on gagne du temps, mais le fait de se faire accompagner, ça peut aussi permettre de gagner ce temps-là. Après, des fois, on a un peu l’impression qu’on se dit, ça va me coûter cher. Et comme déjà, je ne suis pas sûr de gagner ma vie. Est-ce que derrière, investir en plus là-dedans, vraiment, ça va m’aider ?

Anaïs :

C’est sûr que c’est une notion, le coaching, qui n’est pas forcément évidente à intégrer, parce que ce n’est pas quelque chose qui est palpable, puisque c’est le travail du mindset, donc dans le cerveau. Donc, ce c’est pas quelque chose qui est palpable puisque c’est le travail du mindset donc dans le cerveau donc c’est pas très c’est pas palpable par contre le fait d’investir sur soi ça permet le coaching en fait est vraiment un accélérateur de réussite si j’avais quand j’ai fait ma formation de coaching je me suis dit punaise, mais si j’avais compris tout ça avant, mais j’aurais gagné du temps, un temps de fou. En fait, quand j’étais salariée et que j’ai voulu m’orienter vers le coaching, j’ai mis un temps fou mentalement pour me libérer mes croyances limitantes, pour passer le cap, de dire allez, je me lance dans ce nouveau projet. Il m’a fallu plus de trois ans quand j’ai fait ma formation de coaching. Je me suis dit, « mon dieu, mais si je m’étais faite coacher, il m’aurait fallu deux mois ». Donc en fait, on ne nous donne pas les clés pour pouvoir dépasser ses peurs et ses blocages et le coaching en fait, il aide à faire ça. Ce qui est différent de l’accompagnement en psychanalyse où là on va aller chercher le pourquoi. Pourquoi on a ce problème-là ? Donc c’est très très intéressant. Par contre, même si on a conscience du problème, c’est pas parce qu’on le connaît qu’on arrive à le dépasser.

Et donc en fait le coaching il va pas passer du temps dans le pourquoi, mais il va être dans le comment. J’ai ce problème-là, j’ai cette peur-là, comment je fais pour le dépasser ? Donc c’est pas du miracle, c’est juste quelles sont mes compétences et mes ressources pour pouvoir dépasser ça. Et tout le travail du coach c’est ça, c’est d’aller en fait faire réfléchir la personne pour qu’elle trouve ses propres ressources. Et en fait c’est hyper puissant. Et en plus moi j’ai été formée à la technique du coaching orienté solution qui est issue des thérapies brèves. On est dans l’action, du coup on va pas faire un coaching pendant 1000 ans.

Donc vraiment le coaching n’est pas encore trop trop répandu, mais c’est quelque chose qui est vraiment puissant et qui permet de gagner du temps. Donc le rapport investissement-temps, il est là. C’est-à-dire que peut-être qu’effectivement, tu peux arriver au résultat, au même résultat sans le coaching, mais peut-être qu’il te faudra trois ou cinq ans.

MC :

Peut-être que tu vas t’épuiser aussi.

Anaïs :

La route risque d’être très longue et sinueuse, alors que le coaching va te permettre de gagner énormément du temps dans le processus de prise de confiance en soi, de s’assumer, de se libérer de la peur du jugement, donc c’est vraiment un accélérateur de réussite.

MC :

Et puis au final quand on crée une entreprise ou quand on est artiste, tu te poses pas la question de savoir si tu achètes des pinceaux ou de la peinture, donc c’est un peu pareil.

SiL :

Non voilà, on a tendance à mettre l’accent, enfin en tout cas à investir notre argent dans tout ce qui est matériel. Des fois justement c’est le mauvais investissement, on investit au mauvais endroit, on essaye de tout faire en même temps, on se prend un peu les pieds dans le tapis puis finalement on se rend compte qu’on n’a pas fait les bons choix.

Et bon après ça va peut-être faire un peu cliché mais pour savoir où on va, faut quand même savoir un peu qui on est. Et ça, ça nous aide à justement miser sur nos forces et à les utiliser de la bonne façon. Et pour analyser nos forces, on est souvent seul, on a du mal à savoir vraiment ce qu’on vaut et là où on a vraiment des qualités, et le coaching, l’accompagnement, c’est vraiment important. Je pense qu’il faudrait commencer par là à chaque fois qu’on a un projet professionnel en tout cas.

MC :

Est-ce que tu penses que toi, de ton côté, ça t’a permis aujourd’hui de vivre de ton activité artistique, le chemin que tu t’étais donné il y a dix ans, enfin que tu pensais faire il y a dix ans, est celui que tu fais aujourd’hui. Est-ce que tu penses que grâce à ça tu as réussi à avancer dessus ou en tout cas de trouver ton chemin ?

SiL :

Oui, en fait c’est simple, à un moment je ramais, tout simplement j’avais l’impression de ramer, je me posais plus les bonnes questions, j’avais mis plein de choses en place et en fait ça n’allait pas dans le sens que je voulais. Et c’est vraiment en analysant là où je devais aller, en apprenant à me connaître, que j’ai compris que je faisais pas forcément les bons choix et j’allais un peu dans toutes les directions et je m’épuisais. Donc c’est un accélérateur, un moment où on rencontre des blocages, que ce soit au début ou au milieu de l’entreprenariat mais c’est important de se faire accompagner à ce moment-là quoi.

Anaïs :

Et je rebondis quand Lise a dit travailler ses forces, on a souvent tendance à vouloir travailler sur ses points faibles. Par exemple si on est voilà un petit peu timide ou si on n’ose pas demander de l’aide, on va s’obliger à se dire « bon allez, j’y vais quand même, je fais quand même ça ». Et en fait, ça, ça marche sur du très court terme. Parce qu’après on s’épuise, parce qu’on n’est pas là où on aime être, et en fait, ça marche ou très peu, ou pas, ou sur un très court terme.

Donc l’idée du coaching, c’est pas de travailler à fond les faiblesses, c’est en fait ces points forts, comment on les accentue, comment on s’appuie dessus pour faire un système de balance qui fait que finalement toutes les aptitudes déjà naturelles qu’on a, on va continuer à les développer et donc à être alignés et à fonctionner comme ça. Et petit à petit, les points faibles, ils prennent moins de place. Et donc, en fait, on travaille, alors je ne sais pas si le mot peut parler, mais en fait, on va travailler dans sa zone de génie. C’est comment mes forces, ce que j’ai naturellement, comment je l’amplifie. Et du coup, là, on n’est plus en force.

MC :

Oui, parce que c’est vrai que, par exemple, les réseaux sociaux, tout le monde n’aime pas ça. Et moi, quand j’accompagne les gens là-dessus, des fois, je finis par leur dire, mais en fait, n’y va pas. Trouve une autre manière de faire ta communication. Si les réseaux sociaux, ça te saoule, ben oui, je vais te booster là, parce que je vais te former, tu vas savoir l’utiliser. OK, super, dans trois mois, tu vas t’arrêter. Et ça ne sert à rien, en fait, et tu vas t’épuiser. Et des fois on se dit il faut absolument que t’aies tel outil ou tel outil. Mais en fait, des fois ça peut être une autre manière de développer son activité.

SiL :

Souvent, on ne connaît pas tous les outils qu’on a à disposition. Et c’est ça aussi qui nous bloque, c’est qu’on pense être obligé de passer par cette étape-là, et on se trompe, il y a plein d’alternatives, et si on n’est pas alignée avec une étape alors on peut passer par autre chose avec laquelle on est plus alignée. Et quand on est seule, on a du mal à le voir ça. C’est vraiment en étant en groupe, en étant entourée, en étant accompagnée que là on se rend compte, bah oui oui oui, on nous met le nez dessus, mais non, mais ça, ça te convient pas, laisse tomber, on va utiliser autre chose, on va passer par autre chose.

MC :

Donc tu gagnes du temps, donc au final tu libères ta créativité parce que tu es moins épuisée…

SiL :

Exactement. Le processus créatif, c’est du 24/24, c’est permanent, on crée en permanence et ça demande des moments de calme, des moments de recul, mais ça demande aussi de passer par la case moins sympa de la communication, de la diffusion, de la vente, de la fidélisation, de la communauté. Et des fois c’est là que ça bloque. Mais il y a plein de choses, il y a plein d’outils à mettre en place. Alors il y a beaucoup d’outils psychologiques aussi et puis il y a pas mal d’outils matériels, physiques et des choses qu’on connaît pas forcément.

MC :

Et toi quels sont les outils, un ou deux, que finalement tu te dis, ben ça c’est vraiment vers ça que j’ai envie d’aller, en tout cas c’est ça que j’utilise et qui est pour moi.

SiL :

Alors moi j’utilise beaucoup la CNV, la Communication Non Violente, qui m’aide justement à mieux communiquer avec les gens qui vont parler de mon travail, à mieux comprendre aussi ce qu’ils sont en train de me dire et puis j’utilise aussi pas mal l’art thérapie puisque je m’étais formée à ça. Et ça m’aide aussi à exprimer un peu mieux ce que j’ai au fond et ce que je veux mettre sur ma toile. Le message à faire passer, la démarche artistique.

Là, je parle beaucoup d’outils psychologiques. Bien sûr, il y en a plein qui sont aussi matériels. J’utilise les réseaux sociaux, les newsletters, la communication, les affiches.

MC :

Oui, tu as un art qui est très visuel, donc en plus, ça aide.

SiL :

Voilà, c’est ça. Mais le plus important, c’est ce qui se passe dans la tête.

Anaïs :

Et ce qui est intéressant, c’est aussi de pouvoir s’autoriser à. On peut être créative, on peut avoir des idées, on peut avoir, mais encore faut-il s’autoriser à. On peut être créatif, on peut avoir des idées, on peut avoir, mais encore faut-il s’autoriser à l’exprimer, à le faire, à le créer et à le montrer. Parce qu’il y a aussi des artistes ou même des entrepreneurs, je veux dire, qui vont faire quelque chose et qui vont avoir du mal à le montrer. Donc c’est aussi s’autoriser à le montrer, s’autoriser à le faire, s’autoriser à le montrer, s’autoriser à le vendre.

Donc voilà, il y a aussi un travail là-dessus. On en revient toujours à la confiance en soi, la légitimité. Je veux dire, c’est… Voilà, ça tourne beaucoup autour de ça, mais on a besoin de ça, de ces clés-là pour pouvoir s’exprimer librement. Sinon, la personne créative, si on laisse verrouiller ça, elle va se limiter, se cantonner à certaines choses, à ce qui convient au style du moment, à ce qui convient à telle et telle personne. Et donc on bloque le processus créatif.

MC :

Oui, puis en plus, l’art, des fois on dit, c’est pas un vrai métier donc, c’est hyper difficile de se dire à un moment, allez, je me présente et je me présente en tant que peintre et pas j’essaie de trouver des choses autour. Enfin, je suppose que ça a dû être difficile pour toi au début de dire, allez, je m’affirme et c’est mon métier, c’est ce que je suis.

SiL :

C’est une des questions qui revient le plus souvent : « Mais vous en vivez ou alors… Mais vous faites quoi dans la vraie vie ?

Elle est là ma vraie vie justement. Et ouais, je pense que dans les mentalités, il est ancré que vivre de son art, c’est compliqué, voire impossible.

Anaïs :

Donc là, on est en plein dans les croyances limitantes. Et donc dans les croyances limitantes, un sujet que j’aime beaucoup, il y a les croyances populaires. Voilà donc c’est ça, c’est qu’anti-artiste tu peux pas vivre de ton art, c’est faut travailler dur pour réussir, on n’aura jamais rien sans rien, voilà donc on est conditionné avec ça et puis en plus après on a les croyances éducatives donc ça c’est celle qu’on a pu recevoir pendant son enfance de nos parents. Tu n’auras jamais rien sans rien.

MC :

Il faut un vrai boulot.

Anaïs :

Il faut un vrai boulot, il faut un CDI. Voilà, si tu n’as pas de CDI, tu as raté ta vie.

En gros, c’est ça. Et après, on a nos propres croyances aussi à nous. Donc ça, c’est des expériences qu’on va avoir, des croyances, des expériences, par exemple, malheureuses à un moment donné où on n’a pas réussi à faire ci, où on n’a pas réussi… Et donc on va l’ancrer définitivement et le cerveau reste avec ce processus de dire bon de toute façon c’est pas possible, ça n’a pas marché, j’ai pas réussi. Voilà et donc tout le travail de coaching ça va être vraiment d’aller débloquer tout ça pour pouvoir vraiment retrouver la confiance et passer à l’action et se libérer de ces croyances qui nous bloquent en fait. Et de les transformer en croyances aidantes parce qu’après il y a toujours des moments aussi où on se dit « Ah bah non mais si ça je peux le faire et on y va ! »

Parce qu’on a vécu une expérience de réussite passée, parce qu’on a été soutenu donc là c’est super. Donc là l’idée c’est de transformer ces croyances limitantes en d’autres croyances aidantes pour pouvoir justement repasser à l’action.

MC :

Oui, souvent c’est au final les personnes qui donnent ce genre de phrases, c’est plutôt leur propre peur qu’elles te redonnent derrière, en se disant mais moi j’y arriverai jamais ou je pourrai jamais faire ça, c’est difficile de sortir de ça.

SiL :

Exactement, c’est des choses qui ne nous appartiennent pas, donc quand on arrive à prendre le recul nécessaire, on peut répondre en toute bienveillance à cette personne en lui disant

« Mais oui, alors raconte-moi, pourquoi tu penses ça ? »

Et c’est vrai que ça donne des discussions vraiment très riches et super intéressantes et ça nous permet de se mettre en connexion avec l’autre, de créer du lien. Anaïs et moi, c’est vrai que c’est quelque chose qui nous parle beaucoup, de se mettre en connexion avec les autres, de créer du lien et on travaille toutes les deux l’humain.

MC :

Moi je sens une sérénité en toi Liz, c’est assez incroyable. Elle est tout le temps comme ça ?

Anaïs :

Oui, oui, oui.

MC :

Parce qu’on s’est rencontré il y a quelques années et je trouve qu’effectivement aujourd’hui tu as une sorte de sérénité qui se dégage par rapport justement à ce que tu fais et à ton activité qui est assez frappant.

SiL :

Je pense qu’avec le temps, on devient un peu résilient de toute façon et puis le travail du lâcher prise, pareil, au bout d’un moment, on est dedans, on est dedans en plein et ça nous permet de se libérer, de faire des choses qu’on ne se pensait pas du tout capables il y a dix ans, ça c’est sûr.

MC :

Tu es fière de toi ?

SiL :

Oui, je suis fière de moi, je suis contente. En plus, je suis super heureuse des gens que j’ai rencontrés. Je me suis entourée de super belles personnes, ça m’a beaucoup aidée, j’ai eu beaucoup de bienveillance, beaucoup de bons conseils. Et aujourd’hui, j’ai un cocon autour de moi de personnes qui m’encouragent, qui m’apportent énormément.

Et quand on en arrive là, quand on est alignée dans son travail, qu’on est aligné dans sa vie privée, qu’on est entouré des bonnes personnes, ben ouais, on est serein. Donc tout simplement, ça se fait naturellement.

MC :

C’est génial. Ça fait envie.

Anaïs :

Alors, Lise, elle parle de cocon, moi je parle plutôt d’écosystème. Je trouve que c’est vraiment très très important de pouvoir s’entourer des bonnes personnes parce que quand on développe son activité, artiste ou pas d’ailleurs, on se retrouve à avoir les peurs aussi de son entourage. Donc du coup, c’est important de pouvoir s’entourer de personnes qui vont vous soutenir.

Et quelque part, les A’Sensionnelles, le réseau de femmes entrepreneuses que j’ai développé, concourent à ça, de pouvoir avoir un moment cocoon.

MC :

Positif.

Anaïs :

Exactement, pour pouvoir vraiment être dans la même dynamique et se soutenir dans des moments qui peuvent être à la fois d’être présent dans les moments super et les moments un petit peu plus difficiles de pouvoir se sentir soutenu et pas seul.

MC :

Et alors justement maintenant  que vous avez cette sérénité toutes les deux, c’est quoi les next step, les prochaines étapes ? C’est quoi vos objectifs à toutes les deux ?

Anaïs :

Alors Marie-Cécile, en avant-première, nous t’annonçons que nous allons lancer un programme pour des femmes créatrices, artistes, entrepreneurs.

MC :

Vous allez créer un joli binôme ?

Anaïs :

Ouais, ouais. Et en fait, c’est génial. On se complète énormément.

On a des aptitudes différentes. Et du coup, l’objectif de ce programme, c’était vraiment de pouvoir palier à ce qui manque quand on développe son activité pour les artistes créatrices. Donc on a mis nos compétences, moi de coach, elle d’artiste, pour vraiment allier aussi bien sur le fond et la forme, les outils pour réussir.

MC :

Alors Lise, pourquoi tu te lances dans cette aventure ? En dehors du fait que vous vous entendez bien toutes les deux.

SiL :

Moi j’aurais eu besoin de ça en fait. Il y a quelques années j’aurais eu besoin d’une sorte de programme d’accompagnement, d’école pour devenir artiste, pour devenir créatrice, pour devenir artisan d’art. Mais comment on fait ? Il n’y a pas de méthodologie, il n’y a rien. Et tout au long de mon expérience, j’ai noté mon parcours, les étapes que j’ai passées et puis je me suis rendu compte que c’était hyper riche, que ça pouvait aider d’autres personnes. Du coup j’ai quand même vu pas mal d’artistes qui venaient prendre conseil sur quand je me suis mis par exemple à diversifier, quand je me suis mis à exposer en partenariat avec d’autres personnes. Bon alors comment on fait, lise, raconte-nous, tout ça. Et petit à petit j’ai écrit de mon côté plein de choses qui pouvaient justement aider à développer. Et ce qui me manquait, moi, vraiment, c’est la partie accompagnement, c’est la partie animation, c’est comment je mets en place tout ça.

Et donc avec Anaïs, on monte ce programme d’aider toutes ces futures artistes, artisans, créatrices à prendre conscience de leur identité graphique, à apprendre à produire correctement, à diffuser correctement, à communiquer correctement, à vendre et à fidéliser.

MC :

Oui, trouver des financements, des résidences, parce qu’en fait c’est un vrai monde, le monde de l’art dans tous ses styles, mais voilà il faut être capable de faire tout ça. Il y a des possibilités, il y a des opportunités, mais il faut être capable de les trouver.

SiL :

Et bien justement avec Anaïs, avec le temps, on s’est entouré justement de notre écosystème vraiment bienveillant et on a autour de nous plein de personnes qui nous accompagnent et qui sont en mesure de nous aider, de proposer justement à ces futurs artistes de créer un communiqué de presse, un cv artistique, les financements, voilà tout ça on peut pas le faire tout seul, on n’est pas expert dans tous ces domaines et l’important c’est justement d’être en mesure de rencontrer les bonn

es personnes aux bonnes étapes, au bon moment.

MC :

Ça parait intéressant.

Anaïs :

Sacré programme ! Et du coup moi je vais être là dans le processus pour être sur la partie mindset, ce fameux mot anglais que je vais répéter. Parce que justement c’est bien de trouver, c’est important de trouver son identité, de trouver ses valeurs etc, de pouvoir être aligné et puis du coup de travailler sur ce qui va bloquer sur voilà toutes les thématiques de coaching pour vraiment une fois qu’on a tous les éléments techniques en main, bon ben qu’est ce qu’on fait avec ça ? Quoi ? Voilà. Donc, moi, je vais être sur cette partie, sur cette partie là, tout au long du programme.

MC :

Génial, on a hâte de voir ça.

Anaïs :

Oui, l’objectif, on est en train de le finaliser, le programme, de le finir, de le structurer et de le finaliser. On communiquera début novembre sur les dates, les modalités et on démarra début janvier. Donc c’est un nouveau projet pour 2024 en dehors de tout le reste.

MC :

Je suppose que Lise tu n’abandonnes pas ton activité artistique.

SiL :

Non, tout ça on le fait en parallèle justement, c’est encore plus nourrissant, ça vient compléter à chacune justement notre travail actuel.

MC :

Vous faites un très joli duo, alors on arrive déjà à la fin de cette émission et ça passe vite, je vous l’avais dit. Si on veut vous retrouver toutes les deux, comment on fait pour voir tes créations ? Comment on fait pour potentiellement se faire accompagner ou en tout cas suivre ce que tu fais Anaïs, dites-moi tout.

Anaïs :

Alors moi c’est simple, je suis sur les réseaux sociaux. Voilà, donc Instagram, Facebook, LinkedIn aussi.

Donc on peut me contacter sous Anaïs Aubert ou sous Ozéaxion Coaching pour Instagram.

Et je me ferai un plaisir d’offrir le rendez-vous découverte de 20 minutes pour les personnes qui sont intéressées pour un accompagnement.

MC :

Super, et Lise, tes belles créations, on les retrouve où ?

SiL :

Pareil sur Facebook, Instagram et LinkedIn sous SILCréatrice.

Et bien sûr sur mon site web pareil, silcreatrice.com, tout simplement.

Puis il ne faut pas hésiter à nous contacter. Et d’ailleurs, toutes les futures artistes qui auraient envie d’avoir plus d’informations sur l’accompagnement qu’on propose, elles peuvent aussi, dès à présent, préserver leur place, parce qu’on a déjà pas mal de demandes à ce sujet. Il ne faut pas qu’elles hésitent à nous contacter dès maintenant.

Anaïs :

Oui, parce qu’il y a une petite précision, ça sera un groupe de 10 personnes maximum parce qu’on va être sur un accompagnement collectif et personnalisé. Donc voilà.

MC :

Pas trop petit mais pas trop grand non plus.

Anaïs :

Exactement, donc ça sera important s’il y a des personnes qui sont intéressées, qu’elles puissent faire une pré-réservation sans problème.

MC :

Ça marche. De toute façon, je mettrai tous les liens utiles en description de cet épisode pour que vous puissiez retrouver tout ça. Et puis je partagerai aussi sur mes réseaux sociaux puisqu’on s’y retrouve assez souvent. Merci en tout cas à toutes les deux d’avoir partagé à la fois votre expérience et puis tous les bons conseils que vous pouvez donner. On a bien compris que quand même, si on veut se lancer en tant qu’artiste ou développer son activité artistique, je crois que le conseil numéro un, c’est de ne pas rester seul. N’est-ce pas ?

SiL :

Ah oui, complètement.

MC :

Donc voilà, je vous recommande bien sûr d’aller suivre Anaïs et Lise sur leurs réseaux sociaux. Je remercie une nouvelle fois la gare numérique de Carpentras de nous avoir accueillis pour enregistrer cet épisode. On est dans un super endroit n’est-ce pas ?

Anaïs :

C’est le top !

MC :

C’est vraiment très chouette, c’est très beau, tout neuf. Voilà, donc c’est l’ancienne gare de Carpentras qui était entièrement rénovée, en espace de coworking, en atelier pour les créateurs, il y a un studio vidéo, il y a des salles de formation. C’est un très, très bel endroit, très moderne et on y est vraiment bien. Merci à eux de nous avoir accueillis. C’est vraiment chouette.

Et comme je vous l’ai dit, pour moi, c’est la dernière de la saison 5. Donc la saison 6 est en préparation. Je pense que je vais créer un nouveau format, mais je ne dis rien pour le moment. Ça sera pour début 2024. Oui, il faut faire un peu de suspense. C’est toujours bien. Voilà. Et donc, Lisez Anaïs, je vous souhaite beaucoup de succès dans vos projets ensemble et séparément parce que je sens une super belle énergie entre vous et ça fait plaisir. Je suis ravie de vous avoir eu au micro ici et puis en attendant tout ça, on va prendre une tisane et au lit.

Anaïs :

Merci à toi pour ton accueil.

SiL :

Oui merci beaucoup.

MC :

Avec plaisir.


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